Au regard de ses bénéfices environnementaux, économiques et sociaux, le CESER
estime que la rénovation énergétique des bâtiments devrait être une priorité du Conseil
régional. Source de réduction d’émissions de gaz à effet de serre lorsqu’elle est
performante, la rénovation énergétique est indispensable pour l’atteinte de la neutralité
carbone à horizon 2050. De plus, elle contribue à la création d’emplois locaux, et l’effet
d’entraînement du secteur du bâtiment sur l’économie (en particulier sur les TPE-PME)
en fait un élément à soutenir dans la relance économique.
La crise sanitaire actuelle illustre le fait qu’il est important d’anticiper les crises plutôt
que de les subir ; la lutte contre le changement climatique doit demeurer une priorité.
La volonté du programme régional de développer la rénovation énergétique en
cohérence avec d’autres politiques régionales, en particulier la revitalisation des
centres bourgs et la lutte contre l’étalement urbain, est à saluer. Le CESER propose
de rechercher également des synergies avec les politiques publiques
d’accompagnement au vieillissement de la population : ces rénovations peuvent être
l’occasion d’adapter les logements au vieillissement des habitants.
En somme, si le programme présenté répond aux attentes et préoccupations
exprimées précédemment par le CESER (décembre 2018), l’Assemblé exprime de vifs
regrets suite à l’annonce d’une diminution des crédits initialement envisagés pour le
déploiement du service public de la performance énergétique de l’habitat (de 4 à
2 millions d’euros pour le fonctionnement, de 8 à 5 millions pour l’investissement).