Depuis mi-mars et pour une durée encore indéterminée, la quasi-totalité des lieux
culturels tout comme les clubs sportifs sont fermés. La plupart des activités et
événements culturels, sportifs et associatifs programmés ont été reportés ou annulés.
Cette situation provoque une fragilisation sans précédent de l’ensemble des acteurs
culturels et associatifs concernés mais également de l’économie et de la vie sociale de
nombreux territoires. Les conséquences sur la pérennité de certaines structures ou
associations et sur l’emploi, en particulier dans le spectacle vivant, sont encore difficiles
à mesurer mais suscitent de très fortes inquiétudes. Pour le seul champ du spectacle
vivant, ce sont environ un millier de compagnies, 560 lieux de diffusion, 600 festivals
et 20 000 emplois intermittents qui sont potentiellement impactés.
Les conventionnements pluriannuels entre pouvoirs publics et acteurs culturels dans
les territoires de Nouvelle-Aquitaine sont plus que jamais nécessaires. Le CESER
estime que ce type de relation entre pouvoirs publics et acteurs culturels et associatifs
devrait se généraliser et s’étendre, afin de sécuriser l’activité des acteurs territoriaux,
d’inscrire leur projet dans le temps et permettre d’atténuer l’impact de certains aléas.
Le respect des engagements contractuels et l’instauration d’un dialogue permanent et
transparent entre les parties prenantes de telles conventions est indispensable. Plus
globalement, l’accompagnement apporté à l’ensemble des acteurs associatifs oeuvrant
notamment dans les champs culturels, sportifs ou de l’éducation populaire doit
s’adapter au prisme des droits culturels des personnes.